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Anarchiquement vôtre
2 octobre 2007

Le héron et le goéland

Deux goélands s’aimaient d’amour tendre   

Mais l’un d’eux décida de quitter le pays.

Faisant fi des conseils, ne voulant rien entendre,

Il fit la sourde oreille aux dires de ses amis.

mouettes

Le héron au long cou flairant mauvais présages 

Lui parla de vautours, de disette, de malheurs,

Exposant les dangers d’entreprendre le voyage.

Il faut prendre grand soin de l’élue de son cœur.

heron

Regardez plutôt ces beautés admirables 

Amants que vous êtes, pourquoi partir d’ici.

Vous avez sur la rive des amis, vos semblables,

Prenez donc plaisir en bonne compagnie.

decor

Sur ce, un écureuil se mit de la partie,

Leur conseillant vivement de faire provisions.

Et si par un malheur, l’hiver était trop long

Les frites de McDo combleraient l’appétit.

ecureuil

P.-S.: Toute cette faune habite au coeur de Montréal, à quelques que coups de roue de chez moi. Aux visiteurs trop pressés, je dis: Il faut voir l'inusité.

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Commentaires
C
@ SeaRabbit<br /> Il y a certainement plus de chance que je m’identifie à l’écureuil et son côté moqueur qu’au grand héron dans son immobilisme et sa majesté, n’est-ce pas?<br /> Bien que si j’avais à me réincarner, je crois que c’est le héron que je choisirais. Bel oiseau filiforme, 1 mètre et plus, 2,5 kg, grand répertoire d’expressions gestuelles, peu de prédateurs, autant le mâle que la femelle s’occupe de la couvée, s’accommode bien à vivre seul ou en société. La belle vie quoi!<br /> C’est décidé, dans une autre vie, je serai un grand héron.
S
J'aime bien le petit coté moqueur de l'écureil, en haut de son arbre... et le héron si majestueux...<br /> Belles photos!!
C
@ corinne<br /> Toutes mes excuses pour l’anachronisme et la chute brutale. Ces goélands qu’on appelle plutôt mouettes ici, ont un charme certain sur le bord de la rivière, mais sont beaucoup moins charmants dans le stationnement du dit resto pas très loin d’ici.
C
@ zygomo<br /> Que de compliments Monsieur, vraiment vous me flattez.<br /> Serait-ce là une ruse pour me faire chanter?<br /> Sachez alors que la beauté de mon ramage<br /> N’a d’égal à ce jour que celle de mon plumage.<br /> <br /> Je crois en toute humilité que vous avez gagné.
C
@ Mica<br /> Le texte était surtout prétexte à exposer les photos. Pour égaler Félix, la barre est bien haute. Comme tu le dis, tout est dans le regard que l’on porte sur les choses. Dommage qu’il n’y ait pas de façons de transmettre sur le Web l’odeur de l’automne, des feuilles, ça fait partie du plaisir des promenades à ce temps-ci de l’année.
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