Le clapotis de l'eau
Après le bruit des sirènes qui se sont fait entendre plus souvent qu’à leur tour cette semaine, après des jours de torture mentale à chercher les « pourquoi et comment » de cette flambée de violence dans mon quartier, sortir aujourd’hui « Montréal-Nord » de ma tête m’a fait le plus grand bien.
J’ai grimpé la montagne
j’ai longé le ruisseau,
j’ai écouté le clapotis de l’eau,
j’ai découvrert un champ de verges d’or,
j’ai saisi la vie qui se cache dans les sous-bois,
je me suis arrêtée et n’ai plus pensé … pour un court moment
Et sur le chemin du retour, j’ai vu une orgie de richesse, à un jet de pierre à peine de mon quartier.
J’ai vu des domaines où la « cabane à jardin » logerait confortablement une famille de 6 enfants.
Et dans ces rues qui bordent la rivière Richelieu, dans ce quartier paisible où il semble si bon vivre, je n’ai pas entendu de sirènes, je n’ai pas vu de policiers à cheval qui assuraient la sécurité des citoyens, prêts à charger la foule en cas d’émeute.
J’ai juste croisé une auto patrouille sur laquelle il était écrit « Patrouille de Sécurité privée »!
Et je me suis dit : Ce que ça doit être stressant de vivre quand on possède tant de biens.
Alors, je suis rentrée chez moi et je me suis remise à penser.