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Anarchiquement vôtre
29 octobre 2008

Étonnez-moi

Ce billet est écrit pour le Jeu des titres. Pour y participer c’est par ici.

Si vous voulez simplement suggérer un titre, c’est par là.

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Étonnez-moi

Le temps lui filait entre les doigts. Elle aurait tellement voulu le retenir.

Marité avait eu cent amants à qui elle avait tout donné sans réclamer son dû.

De rencontres en ruptures, elle cherchait encore celui qui ne cesserait de l'étonner.

Il y avait eu Léo, le ténor, qui lui déclarait son amour haut et fort. Mais Léo avait une femme et deux enfants. Un jour, peut-être, il l’aimerait au grand jour, quand les enfants seraient grands.

Fathi, l’Africain, était beau et chaud. Un corps d’ébène qui l’avait fait danser sur des rythmes endiablés. Il l’avait étourdie, le temps qu’elle oublie son chagrin.

Mathew, le Texan, l’avait couvert de bijoux, avait renouvelé sa garde-robe à coup de gros sous. Mathew voyait grand, bientôt ils iraient au Pérou.

Puis Philippe, le pompier au corps athlétique, était passé en coup de vent. C’est dans sa grande échelle qui l’avait fait monter au septième ciel.

Roberto, l’Italien, l’amenait, tard le soir, au bistrot des copains. On y dansait la tarentelle et on buvait du bon vin. Enivrés de musique et d’alcool, les copains lui faisaient la cour et l’aimaient tour à tour.

Gaétan, le curé avait fait de ses dimanches, les jours bénis du Seigneur. Tant dans la sacristie, qu’au confessionnal, elle avait su le prendre, l’aimer, à genoux à ses pieds.

Lui, en retour, lui en donnait tout son soûl.

La courte année passée avec Cloclo, l’artiste peintre, avait été des plus colorée. Jour après jour, il la transformait en tableau vivant, peignant sur ses seins, son dos et ses reins les plus jolis mots d’amour.

Tous les samedis, Cédric, le Parisien, se présentait chez elle, bouteille de Gevrey-Chambertin à la main, baguette sous le bras et camembert bien frais. Autour d’un bon repas, il lui récitait Verlaine et Rimbaud, ensemble ils bâtissaient des châteaux en Espagne.

En compagnie de Marcel le commis-voyageur, elle en avait fait du millage. En voiture, les fantasmes roulaient à 100 km./heure, au gré des paysages.

Sylvain, le plombier, était tatoué de la tête au pied. Pour lui prouver son amour, il s’était fait graver, à la place du cœur, Marité et un bouquet de fleurs.

Marité s’ennuie aujourd’hui. Son sourire espiègle et ses yeux enjôleurs ne trouvent plus preneur.

« Alors, vous qui me lisez,

Étonnez-moi encore,

Juste un soir, une nuitée,

Allez, faites un effort! »

L’inspiration m’est venue en écoutant une chanson de Bénabar que je vous propose d’écouter à votre tour.

Qui sait, vous serez peut-être étonnés d’apprendre que …   « Y a pas forcément le prince charmant derrière tous les crapauds ! » 

Porcelaine – Bénabar.

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Commentaires
C
@ Zygomo<br /> <br /> De tous ses prétendants, ses jules, ses « gino¹, <br /> aucun n’avait encore osé la détrousser.<br /> Ce voyou maintenant, elle l’avait dans la peau.<br /> Elle voulait ce salaud à genoux à ses pieds. <br /> <br /> (Québec)¹Homme de mauvais goût, genre frimeur, aux attitudes sexistes.
Z
Il lui dit, "Marité je vous ferai jouir<br /> si fort que vous aurez hâte d'y revenir.<br /> Vous n'aurez simplement qu'à vous déshabiller<br /> tout en fermant les yeux afin de m'écouter".<br /> Elle se mit toute nue, et attendit alors<br /> que lui en profitait pour dérober son or<br /> tout en disant des mots d'amour et de tendresse<br /> s'affairant à remplir des coffres et des caisses<br /> d'un butin qui bientôt eut l'air d'un trésor<br /> alors que les yeux clos elle lui disait "encore".<br /> Il vantait la courbure de ses seins de ses hanches <br /> et glorifiait aussi le grain de sa peau blanche<br /> il comparait ses lèvres aux ailes du papillon<br /> pendant qu'elle se trouvait parcourue de frissons. <br /> Et quand il eut fini sa récolte précieuse<br /> il la quitta sans bruit la laissant langoureuse.<br /> C'est après qu'un trop long silence notre belle<br /> réouvrit ses beaux yeux, il avait fait la belle!<br /> Elle en fut retournée, car ce qui lui manquait<br /> ce n'était pas son or, elle en fut étonnée.
J
Très beau ton nouveau fond de page!!!
Z
Quel joli compliment, ça. Merci! Que la douceur de novembre se rende jusqu'à toi, Caboche!<br /> <br /> Ze:D
C
@ Zed Blog<br /> <br /> Avec toute l'imagination et la fantaisie que je te connais, je ne m'inquiète plus pour Marité.<br /> Que le bonheur et la folie soient avec elle!
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