Un tiers de un tiers, ça fait combien?
Ça ne fait pas beaucoup de gens qui se sont prévalus de leur droit de vote aux élections municipales à Montréal. Sur une population d’un peu plus de un million de gens en âge de voter, à peine plus de 35% sont allés aux urnes, et de ceux-là, 37% ont voté pour le maire sortant embourbé par-dessus la tête dans des scandales financiers. (37% X 35%= 12,95%)
Ciel! Je vous épargne le calcul : le maire de Montréal a été réélu par environ 138 000 personnes! Ça nous fait une belle jambe, ça!
J’entends l’argumentation des non votants, toutes les raisons sont bonnes n’est-ce pas pour ne pas faire son devoir de citoyen. Ben non, pas pour moi. À moins que vous ayez été cloués au lit par la grosse-grosse grippe et qu’un vent de civisme vous ait animés pour ne pas contaminer vos concitoyens, il n’y a pas de raisons pour moi de ne pas voter à une élection.
Le droit de vote n'a pas toujours été universel chez nous. Au Québec, c’est seulement depuis 1940 que les femmes ont droit de vote (c’est-y assez loin de l’égalité des sexes, ça?). Aux élections scolaires, il fut un temps où il n’y avait que les propriétaires qui avaient le droit de vote, (comme si l’éducation ne concernait pas tout le monde – c’est pas parce que t’as pas d’argent que t’as pas de cervelle).
Non, je ne me lancerai pas dans l’histoire du suffrage universelle et de la démocratie, mais ça me désole vraiment de constater les faibles taux de participation aux élections tant scolaires, municipales, provinciales que fédérales.
Et oui, je sais, nous sommes appelés aux urnes à tout bout d’champs, et « ils sont pourris, menteurs, voleurs, tricheurs et opportunistes », ils ont tous les défauts du monde, alors on ne sait pas trop à qui donner son vote et on s’abstient. . Mais c’est un cercle vicieux, (attention, je n’ai pas dit qu’ils étaient vicieux), moins la population s’implique, plus on donne de corde à nos dirigeants, et ce n’est pas certains qu’ils vont se pendre avec.
Je sais, j’ai l’air fermée à tout opinion divergente, mais détrompez-vous, vous pouvez vous exprimer ici, émettre un avis différent du mien, argumenter, il n’y aura rien de censurer. Vous écrivez un commentaire et clic, il apparaît et je réponds.
Je m’énerve parce que je suis déçue du résultat de l’élection et parce que la personne qui reprend le pouvoir l’a obtenu en fait qu’avec 13% des voix des Montréalais (voir petits calculs au premier paragraphe). Quel message avons-nous envoyé? Quelle ville pouvons-nous espérer pour les 4 prochaines années?
J’aime ma ville, j’aime Montréal aux quatre saisons, Montréal que je vous présente souvent en photos, sous tous ses angles, du grand fleuve jusqu’à la rivière des Prairies, du Vieux jusqu’aux nombreux parcs qui bordent la rivière au nord. J’aime ses ruelles lorsqu’elles sont décorées, ses escaliers en colimaçon, sa montagne que je veux protéger avec sa vue sur le fleuve, ses patinoires extérieures l’hiver, ses pistes cyclables parfois cahoteuses, ses îles de verdure construites de toutes pièces au milieu du fleuve, ses musées qui pourraient ouvrir gratuitement une journée par semaine, ses jardins, ses festivals peu m’importe à quelle date ils ont lieu.
Je ne veux pas d’une ville sale, je veux une grande ville qui attirera les investisseurs, que les touristes aimeront visiter pour son cachet français unique en Amérique, une ville où je peux circuler en métro, à vélo, rapidement et en toute sécurité.
Je veux le paradis sur terre, monsieur le maire. Alors en bonne perdante, je me rallie à la décision du tiers du tiers et j’espère que vous aurez un peu de Vision pour Montréal, un Projet propre et vert et que vous écouterez sagement vos adversaires.