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Anarchiquement vôtre
27 janvier 2012

Une histoire en or

Cette histoire est un prétexte pour vous présenter des jolies photos d’une Abitibienne de souche.

J’ai quelques amis qui ont émigré dans leur propre pays.  Ils viennent de la Gaspésie, de la Beauce  ou de l’Abitibi et ils habitent à Montréal depuis plus de 40 ans.  

Lorsqu’ils me parlent de leur coin de pays,  leurs yeux s’illuminent, et quand  ils évoquent la mer, les forêts ou les grands espaces, c’est toujours avec beaucoup de nostalgie.

Et bien moi, la Montréalaise, née les deux pieds dans le bitume,  je pense  qu’ils se sentent un peu à l’étroit ici, prisonniers de la grande ville qui les a adoptés.

Déracinés de leur terre natale, ils n’arrivent pas à  s’enraciner dans le béton.  Ils retournent donc régulièrement « par chez eux » comme ils disent pour respirer le grand air, s’imprégner de l’air salin et  humer l’odeur des grands sapins.

C’est le cas de mon amie Denise, originaire d’Abitibi. À chaque été, elle parcourt plus de 500 km pour revisiter  ses souvenirs qu’elle prend en photos.

L’été dernier, elle a roulé sur l’or, mais attention,  l’histoire n’est pas aussi rose qu’on le croit.  Ses photos par contre sont magnifiques et ont piqué ma curiosité de citadine. 

 

1_abitibi(p)

 

2_abitibi(p)

 

3_abitibi(p)

 

4_abitibi(p)

 

Ces paysages, qu’on croirait lunaires,  s’étendent sur plusieurs kilomètres et cette poudre dorée qui recouvre le sol, ce n’est pas de la poussière d’or oubliée là par inadvertance pour le bon plaisir des gens du quartier. Ce sont plutôt des résidus miniers d’une ancienne mine abandonnée par ceux qui l’ont exploitée. Les journalistes en parlent parfois dans les journaux, mais pas souvent,  les sites orphelins, c’est pas trop vendeurs.

Restons positifs, les temps changent. J’ose espérer que les images qui suivent annoncent des comportements  plus écologiques face à l’exploitation  minière qui peut contribuer à la prospérité des communautés concernées.

Le montage qui suit montre le début d’un réaménagement où après un an, un espace de verdure commence à se recréer. L’image en bas à droite, c’est un projet de belvédère à Malartic.

 

apres-1

 

Ah ! Vous trouver que l’’histoire est un peu courte et qu’elle manque de documentation ?

Vous avez raison.

Je vous ai dit au début qu’elle n’était qu’un prétexte. Comment voulez-vous que je vous parle en abondance du sujet ? A Montréal, dans ma cour qui fait quelques mètres carrés, je n’ai pas de gaz de schiste, ni de mine d’or ou d’argent,  je n’ai que trois poteaux de téléphones.

 

P.-S. : Pour voir et entendre  l’Abitibi, je vous suggère de faire un détour Chez Zoreilles, une amoureuse et grande défenderesse de ce coin de pays. Y a pas 6 heures de routes à faire, elle est à un clic de souris.  

  Et pour voir et respirer l’air salin de la Gaspésie, je vous suggère une petite visite chez Barbe blanche.  

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Commentaires
A
Ce qui me rend pessimiste, moi, c'est que la grande population de Montréal n'est pas d'ici et trouvera gentil de trouver du travail et bien payé, eu importe le reste.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien de la misère à être optimiste, quand il y a de l'argent à faire en masse et que le Québec s'appartient de moins en moins, dans tous les sens du mot..
C
@ Zoreilles<br /> <br /> <br /> <br /> Mon amie vient effectivement de Val-D’or et a encore de la famille là-bas.<br /> <br /> Pour ma part, n’étant jamais allée plus loin que Mont-Laurier, je n’ose pas trop m’aventurer sur un terrain miné ou minier, c’est selon. On ne peut pas parler de la même manière de choses qu’on comprend de façon cérébrale par les media, et d’événements qu’on vit de façon émotionnelle. <br /> <br /> Je peux pérorer sur Montréal, en bien ou en mal, m’emballer ou me désoler au fil des événements entre deux nids de poule, un pont qui s’effondre ou la vue magnifique du centre ville sur la montagne, parce que je vis tout ça quotidiennement.<br /> <br /> Mon amie tient un discours semblable au tien, elle s’inquiète, est plutôt pessimiste et septique face aux promesses des compagnies minières et des gouvernements.<br /> <br /> Son frère, très impliqué dans la communauté, a une opinion plus nuancé, décrit les côtés autant positifs que négatifs de l’exploration.<br /> <br /> Et moi, je vous écoute et me voilà qui navigue sur la toile pour en apprendre davantage sur Goldex, Manitou et le Plan Nord itou. Parce que le Québec me tient à cœur et que le Québec, ben … ça s’arrête pas à Montréal, ni à Mont-Laurier.<br /> <br /> Je compte sur toi et le Factorum pour me renseigner.
Z
Ton amie Denise, je crois qu'elle vient se ressourcer dans la région de Val-d'Or plus particulièrement!<br /> <br /> <br /> <br /> Le site orphelin que tes photos nous montrent (ou les siennes) je crois le reconnaître, c'est celui de la rivière Bourlamaque, c'est épouvantable ce qu'on a fait là... Comme on continue de faire des massacres environnementaux mais on les cache mieux qu'avant, c'est juste ça qui a changé. <br /> <br /> <br /> <br /> À Malartic, la petite ville minière est revenue au monde... mais à quel prix? Certains paieront la note plus que d'autres... Ça a toujours l'air bien beau sur papier... quand on roule sur l'or... à plus de 1600 $ l'once. Dans dix quinze ans, quand ils auront tout pris, ils nous laisseront une grande fosse en héritage, avec des résidus miniers, des sans emploi qui n'auront pas terminé leur secondaire 3, trop pressés d'aller se faire une bonne gagne chez Osisko Power qui paie l'or en argent...<br /> <br /> <br /> <br /> Je serais pas mal de l'opinion de Barbe blanche mais je veux cultiver l'espoir moi aussi, malgré tout ce que je vois et que j'entends autour de moi. Si Le Factotum te racontait ce qu'il sait du Plan Nord... C'est ce qu'on essaie de vendre à l'ensemble du Québec, du Canada et du monde mais nous, dans les régions minières, on n'est pas dupes. On a déjà vu neiger comme on dit. <br /> <br /> <br /> <br /> Tu m'as fait un super clin d'oeil, je te remercie, ma région a beaucoup plus à offrir que ces images désolantes qu'il ne faut pas ignorer non plus puisqu'elles font partie de la réalité de nos grands espaces où l'on enracine jusqu'au ventre en or de cette Terre, tu l'as compris, et ton amie Denise aussi.
C
@ Corinne<br /> <br /> Quelle tristesse. <br /> <br /> À exploiter nos richesses de façon irresponsable, les conséquences sont souvent désastreuses.
C
Magnifique paysage d'une terre désolée...
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