Une histoire en or
Cette histoire est un prétexte pour vous présenter des jolies photos d’une Abitibienne de souche.
J’ai quelques amis qui ont émigré dans leur propre pays. Ils viennent de la Gaspésie, de la Beauce ou de l’Abitibi et ils habitent à Montréal depuis plus de 40 ans.
Lorsqu’ils me parlent de leur coin de pays, leurs yeux s’illuminent, et quand ils évoquent la mer, les forêts ou les grands espaces, c’est toujours avec beaucoup de nostalgie.
Et bien moi, la Montréalaise, née les deux pieds dans le bitume, je pense qu’ils se sentent un peu à l’étroit ici, prisonniers de la grande ville qui les a adoptés.
Déracinés de leur terre natale, ils n’arrivent pas à s’enraciner dans le béton. Ils retournent donc régulièrement « par chez eux » comme ils disent pour respirer le grand air, s’imprégner de l’air salin et humer l’odeur des grands sapins.
C’est le cas de mon amie Denise, originaire d’Abitibi. À chaque été, elle parcourt plus de 500 km pour revisiter ses souvenirs qu’elle prend en photos.
L’été dernier, elle a roulé sur l’or, mais attention, l’histoire n’est pas aussi rose qu’on le croit. Ses photos par contre sont magnifiques et ont piqué ma curiosité de citadine.
Ces paysages, qu’on croirait lunaires, s’étendent sur plusieurs kilomètres et cette poudre dorée qui recouvre le sol, ce n’est pas de la poussière d’or oubliée là par inadvertance pour le bon plaisir des gens du quartier. Ce sont plutôt des résidus miniers d’une ancienne mine abandonnée par ceux qui l’ont exploitée. Les journalistes en parlent parfois dans les journaux, mais pas souvent, les sites orphelins, c’est pas trop vendeurs.
Restons positifs, les temps changent. J’ose espérer que les images qui suivent annoncent des comportements plus écologiques face à l’exploitation minière qui peut contribuer à la prospérité des communautés concernées.
Le montage qui suit montre le début d’un réaménagement où après un an, un espace de verdure commence à se recréer. L’image en bas à droite, c’est un projet de belvédère à Malartic.
Ah ! Vous trouver que l’’histoire est un peu courte et qu’elle manque de documentation ?
Vous avez raison.
Je vous ai dit au début qu’elle n’était qu’un prétexte. Comment voulez-vous que je vous parle en abondance du sujet ? A Montréal, dans ma cour qui fait quelques mètres carrés, je n’ai pas de gaz de schiste, ni de mine d’or ou d’argent, je n’ai que trois poteaux de téléphones.
P.-S. : Pour voir et entendre l’Abitibi, je vous suggère de faire un détour Chez Zoreilles, une amoureuse et grande défenderesse de ce coin de pays. Y a pas 6 heures de routes à faire, elle est à un clic de souris.
Et pour voir et respirer l’air salin de la Gaspésie, je vous suggère une petite visite chez Barbe blanche.