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Anarchiquement vôtre

20 février 2014

Recyclage 101

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794)

 

Comme vous pouvez le constater, On n’a pas inventé le recyclage  et ce n’est pas d’hier qu’on en parle. Bon, je sais, je charrie un peu, trêve de plaisanterie, oublions Lavoisier.

Pour ceux et celles qui me lisent depuis quelques années, vous savez que je suis une fan finie du recyclage et de la récupération. Je recycle des vieux vêtements, du vieux bois, des vieux meubles, rien ne me résiste.  (Il m’arrive même de récupérer quelques bonnes idées chez d’autres bloggeurs pour écrire un billet).

Comme une image vaut mille mots, voici donc en photos quelques-unes de mes réalisations illustrant comment on peut récupérer un vieux bas, un vieux chandail, un vieux drap, une vieille nappe et pourquoi pas une vieille tout court qui s’amuse à créer.

En espérant que ce court billet incitera des consommateurs compulsifs  à changer leurs habitudes de consommation.

 

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Tablier d'enfant fait à partir de tissu imperméable ayant servi à faire des couches pour bébé.

2couture_cadeau 019

Doudou faite de retailles et vieux vêtements.

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Doudou pour le petit dernier. Étienne le mordille. Sa grande soeur l'appelle Clowndy.

 

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Petite veste réversible et matelassée. Elle tient Judith au chaud. Retailles, récup de vieux vêtements.

 

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Sac de princesse. Vieux drap, taie d'oreiller, dentelle.

 

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Sac magasinage. Tissu récupéré d'une vieille chaise de jardin.

 

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Cheval bâton. Il s'appelle Bruno. Ariane l'adore. Vieux bas.

 

9chapeau

Transformation d'un chapeau qui ne cachait pas les oreilles et que je ne trouvais pas assez chaud par temps froid.

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24 décembre 2013

Sans traditions

Il est de coutumes d’offrir des voeux et des cadeaux dans le temps des Fêtes, mais pour tout vous dire, je n’ai jamais tellement suivi les traditions.

Dans ma famille, nous n’échangeons pas de cadeaux entre adultes, nous en offrons qu’aux petits enfants. Il m’arrive aussi de fabriquer leur cadeau : un lit de poupée, un joli sac rempli de matériel pour bricoler, un petit train en bois ou des costumes pour se déguiser. De fil en aiguille je suis un peu marteau.

 

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Cette année, à la fin octobre, il s’est ajouté un quatrième petit-enfant, alors si je ne vous ai pas raconté d’histoires ici plus souvent, c’est que je suis occupée à bercer le nouveau-né.

Je vous souhaite de Joyeuses Fêtes

 

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et

 

Bonne_annee14

4 novembre 2013

Quand l'histoire se répète.

Histoire de « twit » ou de tweet?

 

Si vous saviez comme je me sens seule de ma gang aujourd’hui. Mélange de tristesse, de déception et de colère.

Ces sentiments me sont venus en apprenant le taux de participation des Montréalais aux élections municipales de dimanche (42%). J’ai alors réalisé qu’à Montréal, près de 60% des gens s’en fout complètement de se faire voler pendant des années, puisqu’ils ne se sont pas donnés la peine d’aller voter.

À tous ceux et celles qui attendent impatiemment dans leur salon de pouvoir voter sur Twitter, je vous dis : soyez patients et rassurés. Dans 4 ans, ce sera probablement chose faite puisque le programme électoral du nouveau maire de Montréal, écrit en 140 caractères, repose sur une véritable révolution électronique. Alors comme monsieur le maire a promis de faire de Montréal une « ville intelligente »,  j’ose espérer que les Montréalais auront gagné en clairvoyance et en lucidité dans 4 ans pour se rendre compte de l’importance de participer à cet exercice démocratique.

Autre sujet irritant : Comment expliquer que la chaîne de télévision nationale, Ici Radio-Canada télé  n’ait pas choisi  de présenter « la soirée des élections » en remplacement de son bla-bla dominical qui, paraît-il attire plus d’un million de téléspectateurs?

Bof! C’est toujours plus facile de niveler par le bas.

Et oui, j’ai l’impression de ramer à contre-courant toute seule dans ma barque à Montréal. Alors, veuillez ne pas inscrire ici les raisons qui vous ont empêchés d’aller voter dimanche le 3 novembre, puisqu’il y a de grandes chances que je fasse la sourde oreille à vos explications. D’autant que j’aimerais citer en exemple ma fille et son conjoint qui, bien qu’ayant un jeune bébé d’une semaine à la maison, ont tout de même réussi à aller exercer leur droit de vote. 

Mais de tout cela, je vous en ai déjà parlé ici. Et l’histoire malheureusement se répète.

27 octobre 2013

Pow! Pow!

 

Voici un sujet délicat à traiter : La chasse … au cerf de Virginie.

Ou dit autrement : Pourquoi tuer le papa et la maman de Bambi?

 

chasse

Je n’aurais jamais pensé vous parler de ce sujet si Zoreilles ne l’avait abordé dans un de ses billets.

 

 

 

En cette fin du mois d’octobre où la période de la chasse est ouverte un peu partout au Québec, allons-y d’abord de quelques questions élémentaires.

 

La chasse est-elle une activité sanguinaireOui. Inévitablement, si l’on tue un animal, que ce soit à l’arc, à la carabine ou dans un abattoir, … il saigne.

 

 

 

Peut-on faire un lien entre la chasse sportive et une activité pratiquée à l’Age de pierre? Oui et non.  Le Paléolithique est une période caractérisée par une économie de prédation où les humains sont des chasseurs-cueilleurs. Ils pratiquaient donc la chasse... non sportive.

 

 

 

Peut-on qualifier le chasseur d’aujourd’hui d’homme de Cro-Magnon? Non Les chasseurs, aujourd’hui, n’habitent pas dans des cavernes.

 

 

 

Loin de moi l’idée d’entamer ici  une argumentation sur le bien fondé de la chasse, ni de vous convaincre de quoi que ce soit.

 

Mais au moment où mon conjoint est parti à la chasse au chevreuil, avec son fusil à la poudre noire (et oui, le fusil à poudre noire remonte au XIVème siècle), je ne peux m’empêcher de penser à lui, sachant tout le soin qu’il a pris depuis quelques semaines pour préparer cette activité avec ses amis. Je sais qu’il est heureux de retrouver ses compagnons de chasse dans le bois, à 6 heures le matin, sous une température de – 5C, son lunch dans son sac à dos, marchant sur la pointe des pieds jusqu’à sa cache pour ne pas effrayer le chevreuil.

 

En 30 ans de chasse, il a abattu une seule fois un chevreuil. Les autres années, l’animal était trop loin ou mal placé, ou il n’avait pas de bois, ou les bois n’étaient pas sassez longs,  ou  il devait « faire le chien » pour faire lever le chevreuil. (Chut! Il ne faut pas lui dire, mais je me suis demandée s’il voulait vraiment tirer, lui qui est un excellent tireur au tir à la cible).

 

Mais tout ça n’a pas d’importance. Il est toujours heureux lorsqu’il revient. C’est une histoire de copains qui partagent un loisir, des repas en gang le soir, des histoires de chasse et de pèche depuis plus de 30 ans.  C’est une histoire de gars fiers de s’être entraînés au tir et d’avoir déjoué l’animal qui est souvent plus malin qu’eux.

 

Alors  moi, lorsqu’il revient après 2 semaines de marche au grand air,  je suis bien contente de pouvoir faire quelques tourtières à la viande de chevreuil pour le temps des fêtes, au lieu des pâtés au bœuf engraissé aux hormones.

 

 

 

Bonne chasse les amis.

 

 

 

 

3 octobre 2013

De l’utilisation d’un drapeau

voile

 

Lettre à Rachida.

Depuis quelques temps, tu prends la parole à la télé, à la radio, dans les journaux et je t’entends parler de liberté, je t’entends dire haut et fort que tu veux qu’on te comprenne et qu’on te respecte, mais qu’en est-il de la compréhension et du respect que tu as pour ces femmes québécoises qui ont mené tant de batailles avant toi pour obtenir cette liberté et cette égalité dont tu parles et que tu revendiques?

Je t’ai vue défiler, sourire aux lèvres, le drapeau du Québec te servant de voile. Est-ce nécessaire de te dire que je n’ai pas trouvé ça mignon. Tu n’es pas sans savoir qu’un drapeau véhicule une charge émotive, et un voile aussi d’ailleurs!

 

voile2

 

Tu connais sûrement l’histoire du voile mieux que moi, mais connais-tu l’histoire du Québec, celle des luttes que les Québécoises ont menées au fil des ans?

Tiens, voici quelques dates qui me viennent en tête.

En 1931 elles revendiquaient le droit d’avoir plein autorité sur leur salaire personnel.

En 1940 le droit de voter

En 1941 le droit à la pratique juridique qui permettait l’accès au Barreau.

En 1945 le droit aux allocations familiales distribuées aux mères. – Le clergé insistait pour qu’elles soient distribuées au père chef de famille.-

Avant 1964, la femme mariée ne pouvait se défendre en justice, devait prendre la nationalité imposée par son mari, devait se plier au choix du domicile par son mari, ne pouvait exercer une profession différente du mari, était responsables des dettes de son mari (non réciproque) …..

Ouf! Je me suis mariée quelques années plus tard. Je l’ai échappée belle, n’est-ce pas? Bien que …  nous n’avions pas encore accès au mariage civil (1968). Hum!

Cette même année (1964), une réforme a permis aux femmes un véritable accès aux études postsecondaires.

 Quelle chance tu as d’avoir le droit de fréquenter l’université et ce dans n’importe laquelle des facultés!

Et ça se poursuit, 1973 égalité juridique des époux, 1975 interdiction de discrimination basée sur le sexe, 1981 droit des femmes mariées à conserver leur nom, 1989 loi du patrimoine, 1995 politique d’intervention en matière de violence conjugale.

 

Vois-tu, le Québec a été longtemps dirigé par le clergé. Les premières revendications pour une séparation stricte de l’Église et de l’État remontent au Temps des Patriotes en 1837-38.

Cette laïcité toute neuve de l’État nous est chère, elle a été difficilement acquise, cette quête de l’égalité entre les sexes est un long processus qui n’est pas encore terminé.

Mais le peuple québécois est patient et bien conciliant, il n’aime pas la chicane. Ça je crois que tu le sais. Mais il ne faut pas en abuser. Je sais aussi que ce n’est pas toutes tes coreligionnaires qui endossent tes propos ou qui appuient tes revendications.

Tu dis que tu aimes vivre au Québec, tu ne cesses de répéter comme tu es bien ici, comme tu es québécoise, alors je me pose  la question: Est-ce que tes revendications reflètent les valeurs québécoises?

Ma mère, qui était une fervente patriote, convaincue qu’il fallait se tenir debout et  défendre notre langue et nos valeurs me disait qu’on ne peut pas « avoir le beurre et l’argent du beurre ». ;-) 

Y a des mots et des images qui  portent à réflexion.

 

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1 avril 2013

Nid-de-poule, deuxième volet.

 

En ce lundi de Pâques, 1er avril, qu’elle ne fut pas ma surprise de constater que tous les œufs en chocolat placés dans les nids-de-poule avaient disparu. (voir billet précédent)

Qu’à cela ne tienne, ce sont les pêcheurs qui étaient contents ce matin.

 

avriil

24 mars 2013

Question à 5 millions de dollars.

Doit-on boucher les nids-de-poule avec de l’argent sale?

 

nidpoule

 

Voilà le dilemme auquel sont confrontés les Montréalais aujourd’hui.

En effet, le maire de Montréal, Michael Applebaum, dans un geste ultime de démocratie, consulte les citoyens à savoir s’il doit colmater les nids-de-poule avec de l’asphalte de « provenance douteuse » ou laisser les rues de la ville comme un champ de mines jusqu’à ce qu’il trouve de « l’asphalte propre ».

Pour plus de détails, vous pouvez lire la petite histoire de ce qui semble être « un poisson d’avril »  en suivant ce lien, ce qui vous permettra aussi de participer à la consultation.

 

Considérant que plusieurs trottoirs de Montréal ont été réparés avec de l’argent sale,

Considérant que les égouts de Montréal ont engouffré depuis des décennies ce même argent sale,

Considérant que depuis au moins 20 ans, Montréal manipule presque quotidiennement de l’argent sale,

Considérant le coût exorbitant qu’entraîne la réparation d’une voiture qui tombe dans un nid de poule, que dis-je, un nid d’autruche,

Considérant l’énorme dilemme moral devant lequel les Montréalais sont placés,

 

Je propose la solution suivante :

 

Que chaque Montréalais achète une petite quantité d’asphalte et répare lui-même le nid-de-poule devant sa maison.

 

Sondage. Exprimez-vous sur les nids-de-poule. (vous pouvez répondre dans la section des commentaires)

 

  1. Je suis en faveur qu’on garde les nids-de-poule pour la période de Pâques
  2. Je crois qu’on doit remplir les nids-de-poule avec des œufs en chocolat.
  3. Il est préférable de voyager à l’extérieur de Montréal pendant la période des nids-de-poule.
8 mars 2013

La mascarade

C’est en lisant le dernier billet de Grande-langue que m’est venue l’idée de vous parler de la parade des cardinaux qui se déroule à Rome ce mois-ci.

Grande-langue me faisant entrevoir toutes les conséquences de la papabilité du cardinal Ouellet, ma vie est devenue subitement un cauchemar. 

Étant athée et débaptisée depuis quelques années, et mes enfants et petits-enfants n’étant pas  baptisés, j’entrevois déjà tout le rejet que me famille subira de la part du peuple québécois en liesse.

Non, mais vous imaginez, mes trois petites-filles, si douces, si belles, et si naïves encore, qui seront sûrement stigmatisées, marquées au fer rouge par des fanatiques religieux qui n’auront de cesse que de faire reculer la Belle Province 50 ans en arrière. Ces catholiques à gros grain, subitement devenus fervents pratiquant, se feront un devoir et une joie de poursuivre les hérétiques que nous sommes, en voie de perdition à leurs yeux.

Si par malheur, le « saint homme intégriste religieux» dont on connaît les positions face à l’avortement, l’homosexualité, la contraception et tout ce qui touche à la sexualité montait en grade et gagnait le gros lot, je m’engage à faire campagne à la grandeur du Québec pour l’apostasie, et pour la pensée libre. Je lutterai  contre le dogmatisme et la fourberie dont font preuve trop souvent ces hommes costumés qui se complaisent dans la mascarade.

J’ai déjà traité de ce sujet dans deux billets précédemment :

La lessive émancipatoire.

Libre, apostasiée et voilée.

Je reprends donc le bâton du pèlerin parce que je fulmine devant tant d’hypocrisie, de ruse et de faux fuyants.

mascarade

21 décembre 2012

J'attend la fin

 

En ce 21 décembre 2012,

J’attends la fin d’un monde armé,

J’attends la fin de l’intolérance,

J’attends la fin de la discrimination en tous genres,

J’attends la fin d’un monde corrompu,

J’attends la fin de l’indifférence.

Mais pour tout dire,

à la fin de ce monde malade,

je n'y crois plus.

 

Et vous?

 

Bonne_annee13

 

 

 

17 novembre 2012

Feuilles mortes, suite et fin.

Dernièrement on m’a fait réaliser combien les problèmes d’une retraitée peuvent être futiles.

Non mais vous vous rendez compte, se faire une montagne avec un tas de feuilles mortes, c’est ridicule. Des milliers de gens à Montréal échangeraient volontiers mon amoncellement de feuilles contre un seul de leurs gros problèmes quotidiens.

Tiens, je lisais dans le journal  dernièrement que certaines personnes, encore dans la force de l’âge,  avaient de graves  problèmes de mémoire, parfois aggravés de déficits auditifs et visuels (ils n’ont rien vu, rien entendu et ne se souviennent de rien).  Il y en a même un qui ne se souvenait pas de cadeaux qu’il avait reçus. Moi, quand je reçois un cadeau, ça me fait plaisir et je m’en souviens. Juste pour vous dire, il y a 39 ans j’ai reçu une sécheuse Inglis pour mon anniversaire, et bien je m’en souviens encore. Alors, c’est certain que si on m’avait offert toute une cave à vin ou des voyages dans le sud, je m’en souviendrais.

Mais bon, revenons à nos moutons, enfin, je veux dire aux feuilles mortes. J’admets que  je ne connais pas la quantité de feuilles que j’ai en ma possession, mais je ne les ai pas volées.

Et puis, j’ai eu une idée pour me débarrasser de celles qui sont dans mon bac de recyclage et qu’on n’est pas venu chercher.

Hier, lorsque j’ai vu arriver le camion de recyclage, j’ai abordé gentiment le jeune garçon.  Je l’ai regardé droit dans les yeux, j’ai pris un air assuré, je lui ai fait un petit sourire entendu  et je lui ai dit : Monsieur, j’ai dans mon bac de recyclage, des feuilles qu’on n’est pas venu ramasser avec les résidus verts, si vous les prenez, je vous donne deux petits gâteaux aux carottes pour votre collation et celle de votre compagnon.

Il avait l’air un peu surpris, il s’attendait peut-être à une autre proposition, je ne sais pas. Il y a plein d’histoires qui courent depuis quelques jours sur des escortes qu’on offre aux fonctionnaires.  

 

En tout cas, vous ne me croirez peut-être pas, mais il m’a répondu, poliment : Je suis désolé madame mais je ne peux pas accepter ce que vous m’offrez.

C’est pour dire comme il y a encore des gens honnêtes à Montréal.

 

Ça vaut bien une chanson en attendant la première neige.

 

 

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