Je t'attends
Il y a presque 9 mois maintenant que tu es parti.
Je m’en souviens. C’était un matin de mars.
Les bourgeons des arbres commençaient à s’ouvrir.
Et puis il y avait le mercure qui grimpait tranquillement dehors.
Dans la maison, j’avais déjà commencé mes semis.
J’avais aussi lavé et rangé mes mitaines, ma tuque et mon Kanuk.
Je sais, je fais ce rangement toujours un peu trop tôt.
C’est toujours toi d’ailleurs qui me le rappelles.
Et bien là, j’aime autant te le dire, tu peux revenir.
J’aimerais bien te revoir.
J’ai passé un très bel été. L’automne a été beau et chaud.
Je vais bientôt ranger mon vélo et farter mes skis.
J’ai isolé les fenêtres de la maison.
L’abri Tempo est installé.
J’ai fait l’inventaire des vêtements chauds.
J’ai rangé mes tenues estivales.
Les pneus à crampons sont montés sur l’auto.
J’ai reculé l’horloge d’une heure.
Nous sommes revenus à l‘heure normale … de l’Est.
Je t’attends, Monsieur Winter.
Indices d’un retour éminent
Quand l’heure est normale, les jours sont trop courts
Une mouche cherche désespérément un abri pour l’hiver. Au fond de la cour un arbre s’est dénudé. Les feuilles recouvrent maintenant le jardin.
La chute du mercure incite à la prévoyance.