Où sont passés les papillons?
Avez-vous remarqué que depuis quelques jours les papillons ont déserté les champs?
Je soupçonne les profs d’en cacher quelques-uns dans leur ventre.
C’est en lisant des billets d’enseignants ici et là que je me suis souvenue de ce que représentaient pour un prof les quelques jours qui précèdent la rentrée scolaire et les premiers jours d’une aventure toujours renouvelée au fil des ans. Ce méli-mélo d’émotions est derrière moi maintenant.
Mais les papillons n’ont pas trouvé refuge que chez les profs. Il y a beaucoup d’enfants aujourd’hui qui ont des papillons au cœur à l’idée de retrouver les copains, d’autres qui marcheront à reculons le jour de la rentrée et des parents qui s’accrocheront des ailes quand la marmaille retournera à l’école.
Je veux saisir au vol cette occasion qu’est la rentrée scolaire pour souligner le rôle important que tiennent les enseignants dans la société et qui est trop souvent passé sous silence.
Qui ne se souvient pas d’un homme ou d’une femme qui lui a donné le goût d’apprendre, qui a éveillé sa curiosité pour les sciences, les arts, ou la littérature, qui lui a permis d’avoir confiance en lui, ou d’être fière d’elle, qui a séché une larme, qui lui a donné ses ailes de papillons.
En cette semaine de la rentrée, je lève mon chapeau à ceux et celles qui pratiquent un métier qui n’est pas toujours facile mais qui est le plus beau du monde, celui de guider, celui de transmettre la connaissance, celui de former le cœur et l’esprit.
Alors, finie la chasse aux papillons, après deux mois d’école buissonnière, la cloche a sonné, vivement la rentrée!