De visu

Robert Charlebois - Si j’avais les ailes d’un ange

Apprenant qu’une guéguerre de clochers s’était déclarée entre Montréal et Québec, j’ai pris mes jambes à mon cou …! (non, j’ai pris la voiture) par 35 degrés Celsius et suis allée vérifier sur place l’état des hostilités.

Je vous le dis tout de go, les gens de Québec sont paisibles,  festifs et accueillants.

Bon, j’ai tout de même fait l’effort de délaisser l’accent montréalais pour adopter celui des habitants de la vielle capitale, histoire de m’intégrer totalement pendant  quelques jours. Je n’allais tout de même pas fanfaronner en vainqueur.

J’ai donc remarqué que la ville de Québec n’avait vraiment rien à envier à Montréal.

Il y a autant de travaux sur les voies rapides qui entourent ou traversent la ville.

Impossible de trouver un hôtel à prix raisonnable à moins de 20 km du centre ville, tout est complet.

Des activités en tout genre foisonnent : expositions, spectacles, marchés publics, concerts, je ne savais plus où donner de la tête.

Certes, ce n’est pas une mégalopole. Il y a de toutes toutes petites rues.  L’avenue du Chien, par exemple, est si étroite qu’un berger allemand n’arriverait pas à si faufiler.

Admettez que c’est charmant tout de même.

Et dans ses ressemblances, il y a de jolies différences, pour se dépayser, pour voir le fleuve s’élargir, pour goûter à la cuisine régionale, pour sentir une odeur presque de mer sur les battures à la sortie de la ville.  (Oui, il a bien fallu en sortir pour aller dormir à Ste-Anne-de-Beaupré!)

Tiens, je vous mets au défi de départager ci-dessous les vues du Vieux Montréal et du Vieux Québec.

Je soupçonne le maire Labeaume d’avoir copié sur nous…!

Alors, voulez-vous bien me dire pourquoi le maire de la vieille capitale s’envoie les baguettes en l’air avec si peu d’élégance?

S’il faut vous envoyer notre club de hockey, nous le ferons.

Bon, je dis ça comme ça mais c’est Juste pour rire parce que vos sorties intempestives sur l’agenda des festivals prennent l’allure d’un Cirque au Soleil, monsieur le Maire.

Alors, je repars vers d’autres lieux, il y en a tant de festivals pour me faire découvrir un autre coin de pays. Irais-je voir celui de la patate, du cochon graissé, de la gibelotte, des guitares du monde, du chocolat ou le festival du Canard en Fête à Lac-Brome?

Je crois que ce sera le festival du chant des huards au Lac-du-Cerf.

À bientôt, les pieds dans le ruisseau.

Comments

[Caboche]

@ Rosie
Merci Rosie pour la sympathie que tu me témoigne.
"Faire la paix avec la mort"? Difficile question.
La mort est inéluctable, elle vient avec la vie. Plus légèrement, on dirait une vérité de la Palisse.
On n'oubliepas les êtres chers qu'on a perdu. Au début, c'est quotidiennement qu'on pense à eux. Avec le temps, les pensées deviennent moins douloureuses.
Je crois qu'il faut en parler, tant qu'on en ressent le besoin, aux gens qui sont prêts à nous écouter et à l'aise avec ça.
Tranquillement, on arrive à accepter.
Et puis tous les deuils ne se ressemblent pas.
Lorsque ma mère est décédée à 92 ans, j'étais triste mais très sereine aussi parce qu'elle l'était, c'était ce qu'elle voulait, je crois, partir en paix, ... presque en ricanant.J'ai toujours beaucoup d'admiration pour elle et de beaux souvenirs. J'accepte qu'elle soit partie.
Pour ce qui est de mon amie, l'acceptation est encore difficile, c'est égoîste, elle me manque. Et puis elle était jeune, dans la cinquantaine, elle voulait vivre. mais je sais que j'accepterai, un peu plus tard.

Il ne faut pas avoir peur d'en parler.
Parle, parle, jase, jase, arrive un moment où ... on n'a plus rien à dire ;-))
Prends soins de toi, Rosie.

[Rosie]

Merci du fond du coeur, Caboche et Zed, pour vos écrits qui m'ont touchée plus que je ne pourrai jamais l'exprimer.

Et mes plus sincères condoléances, Caboche... Comme c'est difficile de faire la paix avec la mort ! Au fait, y parvient-on un jour, selon toi ?

Prends bien soin de toi et continue à ensoleiller nos vies avec tes merveilleux billets !

[Zed Blog]

Si on pouvait avoir un pouvoir sur la mort des personnes qui nous sont chères.

À peine, par moments, en a-t-on un peu sur la vie.

Merci pour tes précisions, Caboche et tes souhaits.

Zed

[Caboche]

@ Zed

Oui, je suis revenue et suis repartie et suis revenue plusieurs fois cet été. .. et les voyages n’ont pas toujours été très gais. Je t’ai lu chez Méhandre (Mica) et cette inquiétude que tu exprimais à mon égard m’a touchée. Je suis partie en sachant que j’aurais à revenir à Montréal dans peu de temps. Je ne pouvais faire autrement.
Tu ne ravives pas la douleur, elle est encore là, plus ou moins vive selon les jours. Mon amie me manque beaucoup, je m’en ennuie, mais on n’y peut rien. C’est la vie.
Ah! si on avait un pouvoir sur la mort d’une amie.

Je me suis mal exprimée dans le commentaire à Rosie. Le « c’est encore très récent » faisait référence à la perte de Sa mère.

Bonne journée, Zed la chômeuse, au jardin ou ailleurs, il fait un temps magnifique aujourd’hui.

[Zed Blog]

Cabocheeeeee? T'es revenuuuuuue? Yé...

Peux plus mettre les pieds à Sainte-Adèle où j'ai trop de beaux souvenirs, depuis une éternité. Walt Disney et moi, c'est pas tellement mieux que Ben Truc et sa pape immobile pour moi. Ça se ressemble, le dernier en pire.

Je ne savais pas que tu avais également perdu ta maman récemment. Tu m'en vois triste pour toi. Et ton amie, cet été, tu as dû savoir par la bande que j'avais pensé à toi. Je ne voulais pas raviver la douleur, mais puisqu'on est là-dedans, sache que j'ai vraiment pensé à toi. J'étais inquiète car je te savais loin, mais dame Méhandre m'a rassurée.


Rosie,

Je ne sais pas si cela peut contribuer positivement à une sorte de paix intérieure, mais certains, dont je fais partie, n'ont jamais vécu autre chose qu'une grande délivrance quand les gens autour d'eux sont partis, surtout les parents. Dans ces cas-là, il n'y a pas beaucoup de bons souvenirs à garder en soi, quand il y en a.

Difficile de penser qu'on n'est pas éternel? Littéralement im-pensable. La mort des êtres chers semble surréelle chaque fois. J'imagine que lorsqu'on est très âgée, la réalité finit par s'incruster d'avantage mais sans doute jamais totalement.

Ta maman reste en toi, si vous vous êtes aimées, et dans celles et ceux qui ont fait de même.


Zed