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Anarchiquement vôtre
13 février 2012

Rêve prémonitoire

Avant d’aller dormir Il m’arrive d’avoir « un petit creux ». Ce soir-là, pour combler ma faim j’avais avalé un croûton de pain et quelques tranches de rôti de porc à l’ail.

J’aurais pas dû.

Ma nuit fut plutôt agité. À peine tomber dans les bras de Morphée, je faisais un rêve étrange.

 

J’arpente les rues de Montréal.  Il  fait sombre. Par mesure d’économie, on n’a allumé qu’un réverbère sur deux.  

De peur d’être attaquée par des gangs de rue, j’essaie de  presser le pas. Mais j’avance péniblement.  Dans ce quartier branché de la métropole, on déneige parcimonieusement, jamais à moins de 15 cm de neige, et on s’abstient les week-ends. Récession oblige.

Près de la bouche de métro, un jeune sans abri cherche à se réchauffer.  Les gens circulent sans le remarquer.

À quelques mètres de là, sous un viaduc, une conduite d’eau s’est fissurée sous la pression du gel. Une voiture qui s’y était engagé, a dû s’immobiliser.

Au loin, j’entends le bruit des sirènes.

Dans un passage, entre deux édifices délabrés, j’aperçois deux rats qui filent à toute allure.

Je n’ai plus qu’une seule idée en tête, fuir.

Je dois coûte que coûte quitter cette ville, sortir de l’île.

Mais comment faire lorsque tous les ponts sont en ruine.  Certains sont fermés, plusieurs sont en état de décrépitude avancée et quelques-uns se sont déjà effondrés.

Je nage en plein drame.

Je veux crier mon désarroi mais aucun son ne sort de ma bouche.

C’est à ce moment que le chien de la voisine me réveille par ses aboiements. Il fixe un rat mort au pied de l’escalier.

 

Ça ne rime à rien

 

Hé! Montréal,

Que deviens-tu?

Tu vieillis mal.

T’es mal foutue.

 

Au beau milieu du St-Laurent.

Voilà qu’tu pars à la dérive.

Par le passé, je t’aimais tant.

Mais aujourd’hui, t’as plus d’avenir. 

 montreal1

 

Je vois l’exode des Montréalais,

Vider tes rues de ses enfants.

Tu essuieras un camouflet

Des voyageurs, en t’endormant.

 

Montreal2

                         

 

« Dieu ce que t’as changé en … 10 ans

T’as rien pour inspirer l’amour. »

Ma ville, mon île, tu t'laisses aller.

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Commentaires
C
@ Jo<br /> <br /> <br /> <br /> Tu résumes bien ma pensée. C’est ce qui me désole, le laisser-aller et l’incompétence des boss, des sous-boss et des petits « chefs des bécosses ». Il y en a beaucoup trop d’ailleurs qui se graissent la patte et se la coulent douce.<br /> <br /> <br /> <br /> C’est ce qui fait que je ne reconnais plus le Montréal que j’aimais, une ville ouverte sur le monde, avec des projets pour faire rêver.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui fait maintenant la manchette, c’est : la corruption, l’aveuglement et la surdité d’un maire qui ne connaît d’autres mots que « je n’étais pas au courant » et l’urgence de réparer tout ce qui tombe en ruines.
C
@ Air fou<br /> <br /> <br /> <br /> Dans le billet, ce que je voulais exprimer c’est mon inquiétude et ma désolation face à la décrépitude de Montréal. L’immigration n’est pas en cause dans mon désenchantement. Je ne me sens pas minoritaire ou mal à l’aise, je suis déçue de la façon dont les dirigeants et dirigeantes administrent la ville.
J
Ce que tu vois dans ton rêve, c'est juste la plate réalité. Nous avons vécu ce phénomène de décrépitude et de laisser aller dans notre milieu de travail. Tu te rappelles au début des année 80? Notre bonne soeur de boss se pétait les bretelles à répéter à qui mieux mieux que notre bibliothèque avait été la première à être informatiser au Québec. Elle était fière de cette réalisation et avec raison. Puis, sont venus d'autres boss, qui ont regardé ça avec intérêt. Eille, c'est tu le fun d'être au top de la pyramide de cette belle machine qui a été mise au point il y a pas si longtemps. Cest neuf, c'est beau et ça roule bien. Ces petits boss se sont donc bien installés sur les lauriers du boss précédent et ont laissé aller les choses, c'était tellement cool de n'avoir rien à faire et de se remplir les poches en rêvant au week end et aux vacances en Europe ou en Asie à même les taxes. Mais comme tout bon jouet, voiture ou maison, le manque d'entretien et les intérêts personnels et gloutons de ces profiteurs ont fait que le tout s'est lentement lézardé, petit à petit, sans qu'on s'en rende vraiment compte, un peu comme une fuite d'eau souterraine que tu ne vois pas et qui pourtant affecte la fondation de ta maison, cause la mort des arbres sur ton terrain et, lentement, mais sûrement, pourri ton evironnement. En fait, ce que tu nous dis ici, c'est un constat désolant de notre génération d'abuseurs ne oyant pas plus loin que le bout de leur nez. La cigale et la fourmi, comme tu vois, c'est toujours d'actualité...
A
Américanisme, la droite, les extrémismes, les religions, à droite aussi. La droite est inquiétante de par le monde en ce moment. <br /> <br /> <br /> <br /> Malaise face aux immigrants : cette intolérance va dans les deux sens. Oui. De plus en plus souvent, je me sens mal à l'aise, comme minoritaire.<br /> <br /> <br /> <br /> Pas moi qui vais défendre les valeurs du passé sans distinction juste parce qu'elles sont d'ici! Mais tu sais.
C
@ Air fou<br /> <br /> Mes inquiétudes se situent dans la question suivante :<br /> <br /> Qui menacent le plus nos valeurs? <br /> <br /> Je sens le Québec davantage menacé par la culture américaine et canadienne que par l’immigration. <br /> <br /> Outre le fait qu’il faille adopter une charte de la laïcité et veiller constamment au respect de la Charte de la langue française, Il faut définir clairement nos valeurs, au-delà des fèves au lard et du sirop d’érable, et surtout, comme tu le mentionnes, les vivre. Malheureusement le Québécois s’américanise énormément et pis encore, ce qui est plus dangereux, sans trop en être conscient (littérature américaine, télé, musique et l’hiver en Floride, même dans la langue de Molière, ça déteint sur l’homme et sa fiancée). <br /> <br /> Pour ce qui est de l’immigration, difficile de savoir quel pourcentage d’immigrants sont bien intégrés? J’ai une amie « québécoise d’origine algérienne » qui cuisine beaucoup mieux le couscous que le pâté chinois, je dirais tout de même qu’elle est « pas mal d’ici ». <br /> <br /> Évidemment, plus le pourcentage d’immigrants augmente, plus cela crée un malaise au sein de la population (une étude démontre qu’au-delà de 12% les gens commencent à être moins tolérants). <br /> <br /> Il y a tant à dire, je vais de ce pas jeter un coup d’œil sur ton forum.
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